Perles du recrutement (vécu!)


 En onze ans de carrière, j’en ai vu des vertes et des pas mûres! Tellement que je ne peux pas me souvenir de tout. Mais voici quelques histoires vraies...


Demande délicate
Un chef de chantier appelle et demande 4 manoeuvres. Lieu de travail: le tribunal. Je prends toutes les infos et mon client d’ajouter: “Hum… (Raclement de gorge, le client est gêné.)... Comme les procès vont continuer pendant les travaux, est-ce que tu pourrais me trouver des gars que le juge ne reconnaîtrait pas s’il te plaît?”

La demande qui laisse sans voix
Jeudi après-midi, je suis débordée, le téléphone n’arrête pas de sonner. Un nouveau client appelle.
-- Bonjour, j’ai besoin de plusieurs employés, demande-t-il.
-- Oui, combien et quels profils recherchez-vous, je demande, professionnelle.
-- Ça me prendrait 5 Mexicains subventionnés*.
Outrée, j’ai mis du temps à trouver la réponse adaptée.
-- Désolée Monsieur, je n’ai que des personnes compétentes à vous proposer, de plusieurs nationalités différentes mais sans garantie qu’elles soient subventionnées.
NB *: Au Québec, lors des récoltes agricoles, il y a une forte hausse de la demande de main d’oeuvre et la province fait venir des travailleurs étrangers, principalement d’Amérique du Sud, dont elle subventionne en partie le salaire.

Le serial killer
Entrevue avec un candidat et je lui demande son expérience professionnelle préférée. Il m’explique avoir travaillé dans un laboratoire où il y avait des expériences sur les petits chats. Et de me décrire la façon dont il fallait ouvrir le crâne de l’animal pour lui poser des électrodes.
Après une foule de détails que j’ai trouvés sordides (il m’expliquait le contexte de son emploi), il conclut: “ça a été mon expérience préférée parce que c’est moi qui ai conçu le programme de lecture et d'interprétation des résultats et qu’il s’agissait d’un programme très complexe et que j’en suis fier. Mais j’ai pas beaucoup aimé tuer les petits chats”. Et moi j’ai failli vomir.

La gaffe à ne pas faire
La cliente appelle, un peu paniquée.
-- Il faut absolument mettre fin au contrat de Madame X immédiatement.
-- Ah bon?, je réponds. Je pensais que ça allait bien.
Et la cliente de rétorquer:
-- Oui… Jusqu’à ce qu’elle couche avec le patron.

Mort subite
Ma collègue passe une entrevue avec un candidat et voit un trou de 1 an dans son CV. Naturellement, elle lui demande ce qu’il s’est passé.
-- Ah, ça? répond le candidat. Je suis mort.
Avec quelques explications, il s’avérait qu’il avait eu une rupture d’anévrisme ou quelque chose comme ça et qu’il était subitement tombé dans le coma pendant plusieurs mois.

Mauvais choix de mots
Vu dans une lettre de motivation: “Je suis farceur et taquin”. J’ai immédiatement pensé qu’on venait de trouver le 8ème nain de Blanche-Neige…

Le CV qui tue
Vu dans le CV d’une jeune femme qui avait travaillé dans un sex shop à temps partiel pendant ses études:
Employeur: Le Monde du X - Vendeuse
tâches: vendre des vidéos XXX, conseiller les clients sur les produits et accessoires (poupées, lubrifiants, déguisements, etc…) et plusieurs autres tâches du même genre.
Il a fallu que je lui explique en entrevue qu’elle pouvait éviter d’écrire tous les détails sur son CV. Pour elle, cela lui paraissait normal de détailler ce qu’elle avait fait et le volet sexuel ne la dérangeait pas. J’ai bien aimé cette jeune fille et l’ai placée chez un client. Parce que pour moi, son expérience professionnelle reflétait un sang-froid à toute épreuve. Et je ne me suis pas trompée!

Presque plus de fautes que de mots
Un homme envoie une lettre de motivation pour un poste en secrétariat. Les quelques lignes comportent une multitude de fautes. Sur une seule phrase, il y en a à peu près dix, et sans exagérer! En particulier des fautes de frappe, donnant le sentiment que la personne avait envoyé son CV et la lettre sans réel sérieux.
J’ai appelé cet homme et lui ai expliqué que je ne pouvais pas retenir sa candidature car un poste en secrétariat nécessite une orthographe parfaite et qu’il devrait se relire avant d’envoyer une lettre truffée de fautes.
Il m’a effectivement avoué qu’il n’avait pas fait attention en envoyant ses documents parce qu’il s’occupait de son nouveau-né en même temps qu’il postulait.
Pas vraiment professionnel...

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Par Laure Depoorter

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